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XÉNOPHANES. GaS

9 comme une profession et entrée de de nos idées.

» religion, et œuvrç plus saincte cjue Je ne saurais finir sans faire encore » n*est point le vœu et Tobligation ces deux remarques : Tune, que rëvide cliastetë , ni de la garde et clos- dence des principes de Xe’nophanes » tore d*aucan temple (162). » Ajou- sur Fimmutabilite’ de ce qui est ëter*. ta â cela que les chrétiens, à Tëgard nel a tous les degrés que l^n voit dêschosesqni constituent le caractère dans les notions les plus claires de flii christianisme spéculatif, font une notre esprit ; de sorte qu^étant d’ailnotre raison puisse pren-

dire que tout hormis Dieu

de leur esprit. Tel est le mystère de a commencé. Voilà le dogme de la U Trinité, qui, comme l’avoue M. Ni- création : car de prétendre expliquer » qa’U xoumii ;, que trois personnes Tersiaecequi aemeurerait uniformo a réellement distinctes n’aient qu’une si rien d’externe n’intervenait , c’est k même et unique essence , et crue , fuir une incommodité pour se jeter » cette essence étant la même chose dans une plus grande. Ma secondfi » en chacjue personne que les rela- observation est que l’évidence de ces

  • » tiens qai les distinguent, elle puisse principes de Xénophanes nous fourcit
  • se communiquer, sans que les re- une très-belle démonstration contre

^ lations qui distinguent les person- Spinoza ; car si tout ce qui n’a pomt ^ nés se communiquent. Si la raison de commencement est immuable , I3

  • humaine sVcoute elle-même , elle Dieu de Spinoza est incapable de tout

^ ne trouvera en soi qu’un soulève- changement*, il n’est donc pas la causs » ment général contre ces vérités in- immanente des changemens qui arri-

  • concevables. Si elle prétend se ser- vent dans l’univers (i65). Toute eau-

^ yir de ses lumières pour les péné- se immanente produit quelque chose n» trer , elles ne lui fourniront que en elle-même : cette chose est ou ui ^ des armes pour les combattre. Q mode û/en2i/îe avec la substance qu’il >» Tues , pour s’abaisser et s’anéantir Dieu ne le peut pas produire ; car »x sous le poids de l’autorité divine>. » puisque la substance divine existe Les socimens eux-mêmes à certains nécessairement , elle ne peut point égards sont des acataleptiques ; ils dépendre d’aucune cause efEcientc. ne sauraient dire sincèrement qu’il Si c’est une qualité distincte , Dieu n’est .pas incompréhensible qu’une peut donc créer des êtres distincts de Qatare qui exi^Jk^ par elle-même soit ,«,.,,.. ■ „. . , . , muable ?Il semble donc qu’à certains i„œ„^3’Z !iT,£T„><^rf ;,tr.’«  égards leur temente surpasse celle a done détruit la forma éternelle de la matière. de Xénophanes. Celui-ci enfin s’avisa 9"* cette forme fit un mode ou un accident disde dire qu’il ne comprenait, ni qu’une ^^^P’» ^’i'^vorte M, était un titre réei^ui uc ***» « *1~» ** *«*.wi«i * »**.«**, »"H** " . a pértj quoiqu tl n eûtjamais commencé, etguil nature étemelle fût muable , ni n’eût aucune cause efficiente. qu’elle fût immuable mais, quant à (i65) Notez que si Us pères avaiem cru ce que le ministre , auteur des Pastorales , leur impute

(i6a) Platarqoe, au Traité d*ïrii etd’OBÎris, am touchant la génération du Verbe, ils auraient eommencement. eu, sur la mutabilité de Dieu^ un sentimentpres- (i63^>'icoUe, Perpétuité de U Foi, pag. xi8, «ne aussi impie que celui de Spinoza. F^oj-ei S 19. Édit. de iOG6, Janoa Cwlonim rescraU, pag^ ia8 et i<v/. TOME XIV. 4*^