simus ab Eumene[1] patruo acceptum regnum, cædibus amicorum, et cognatorum suppliciis. fodabat, nunc matrem anum, nunc Berenicem sponsam, maleficiis eorum necatas confingens. Post hanc scelestar violentiæ rabiem, squalidam vestem sumit : barbam capillumque in modum reorum submittit : non in publicum prodire, non populo se ostendere, non domi lætiora convivia inire, aut aliquod signum sani hominis habere, prorsùs ut pœnas pendere manibus interfectorum videretur. Omissa deindè regni administratione, hortos fodiebat, gramina seminabat, et noxia innoxiis permiscebat, eaque omnia veneni succo infecta, velut peculiare munus, amicis mittebat. Joignons à cela ces paroles de Plutarque : Ἄτταλος ὁ ϕιλομήτωρ ἐκήπευε πὰς ϕαρμακώδεις βοτάνας, οὐ μόνον ὑοσηύαμον καὶ ἑλλέϐορον, ἀλλὰ καὶ κώνειον καὶ ἀκόνιτον καὶ δορύκνιον αὐτὸς ἐν τοῖς κηποῖς βασιλικοῖς σπείρων καὶ ϕυτεύων, ὀτοὺς τε καὶ καρπὸν αὐτῶν, ἔργον πεποιημένος ἐιδέναι καὶ κομίζεσθαι καθ᾽ ὥραν. Attalus Philometor herbas venenosas colebat, non tantùm hyoscyamum et helleborum, sed et cicutam, aconitum, dorycnion, ipse in hortis regiis seminans et plantans : liquoresque et semina et fructus horum elaborabat cognoscere, ac suo quæque tempore colligere[2]. Attalus changea cette occupation et s’appliqua à la fonte des métaux[3]. Ses livres d’agriculture n’étaient pas inconnus à Varron [4], à Pline[5] et à Columella[6]. Le père Hardouin observe que ce prince, selon le témoignage de Galien, entendait toutes sortes de remèdes et en composa des livres. Haud diversum ab eo puto Attalum esse eum, quem medicum appellat Plinius in indice l. 33. et 33. cùm hunc ipsum Pergamenorum regem, omnis generis medicamentorum perquam studiosum fuisse Galenus affirmet, l. 1. κατά γένη, cap. 13. p. 657, et l. 1, antidotis cap. 1. pag. 865. De medicinis ex animalibus scripsisse, lib. 10. de facult. simp. medic. cap. 1 pag. 275[7]. M. Ménage donne à un autre ce qui concerne les jardins de cet Attalus[8].
(M) Il envoya de riches présens à Scipion devant Numance. ] Je n’ai lu cela que dans Cicéron. Quo in Dejotarum talem ergà te cognovisti qualis rex Attalus in Africanum fuit, cui magnificentissima dona, ut scriptum legimus, usquè ad Numantiam misit ex Asiâ, quæ Africanus inspectante exercitu accepit[9]. À quoi songe le père Abram quand il dit que Tite Live ne s’accorde avec Cicéron[10] ? Là-dessus il cite un passage du LVIIIe. livre de Tite Live[11], qui témoigne que Scipion ayant reçu de grands présens d’Antiochus, les montra à toute l’armée, et voulut que le questeur en chargeât ses livres de compte. Cicéron a-t-il prétendu parler du Scipion qui vainquit Antiochus ?
(N) La magnificence de Pergame passa en proverbe. ] Lisez les commentateurs d’Horace sur ces paroles :
..........Attalicis conditionibus
Nunquàm dimoveas, ut trabe Cypriâ
Myrtoum pavidus nauta secet mare[12]
Considérez aussi ces passages de Properce :
On prétend que les tapisseries ne furent
connues à Rome, que depuis
que l’on y eut transporté celles d’Attalus,
dont le peuple romain fut hé-
- ↑ Justin se trompe ; il devait dire ab Attalo.
- ↑ Plutarchus, in Demetrio, pag. 897, D.
- ↑ Ab hoc studio, ærariæ artis fabricæ se tradit cerisque fingendis, et ære fundendo procudendoque oblectabatur. Justinus, lib. XXXVI, cap. IV, pag. m. 537.
- ↑ Il en parle dans le Ier. chapitre du Ier. livre de Re Rusticâ.
- ↑ Plin., lib. XVIII, cap. III.
- ↑ Columella, lib. I, cap. I ; mais au lieu de dire Attalus et Philométor, lisez Attalus Philométor. Voyez le père Hardouin, in Indice Pliniano, pag. 100.
- ↑ Harduinus, ibid.
- ↑ Voyez la remarque (B) de l’article Lacyde tom. IX, pag. 7.
- ↑ Cicer., in oratione pro Rege Dejotaro, pag. m. 647.
- ↑ Abramus Commentar. in orat. Cicer., pro Dejotaro, pag. 441.
- ↑ Nous n’avons de Tite Live que jusqu’au livre XLV.
- ↑ Horatius, ode I, lib. I, vs. 12.
- ↑ Propertius, eleg. XIII, lib II. Voyez aussi eleg. XXXII ejusdem libri.
- ↑ Idem, eleg. XVII, lib. III. Voyez aussi eleg. V, lib. IV.