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bert, dont il racheta le corps ; il rétablit Stopolcus , duc de Russie , qui avait été dépossédé par son propre frere Jaroslaiis , etc. Il avait épousé Judith, fille de Geisa, duc de Hongrie , dont il eut des enfans (0).
(6) Tiré du Voyage de la reine de Polo- gue, par le Laboureur, pag. 139, 140.
(A) Il recut magnifiquement a Gnesne l’empereur Othon, qui y était allé en pélerinage pour y vénérer le corps de saint Adeldert.| L’empereur Othon III donnait assez dans ces sortes de dévotions. Aprés ayoir puni Cres- centius, et son anti-pape, l’an 98, il assa 4 Ratisbonne en revenant d’Ita- ie, et fit voeu d’aller en pélerinage en Pologne au tombeau du saint évéque Adelbert.... A sonretour de Pologne , il alla a Aix avec Adélaide sa sceur . visiter le tombeau de Charlemagne , et pour se trouver aussi & une assemblée @évéques (1). Etant retourné en Italie, son premier soin fut de poser dans léglise de Saint-Barthélemi, en Vile du Tibre, la main de saint Adelbert avec plusieurs autres reliques de saints martyrs, et le corps entier de saint Barthélemi , qu'il fit apporter de Bé- névent.... La méme année, poussé d'un Serieux repentir de ce qu'il avait fait mourir le consul Crescence contre sa parole, il satisfit religieusement a la pénitence que saint Romuald lui avait _ enjointe , et fut a pied jusqu’au mont Gargan, et en d'autres licux saints (2). (B) Othon lui confera le titre deroi.] Baronius veut revendiquer celaau pape Silvestre II, et se fonde sur ce que peu aprés le pélerinage d’Othon III, _ les Polonais sollicitérent le pape pour cette qualité de roi. Ils le firent sans doute ad majorem -cautelam, et pour ne se pas commettre avec une cour <s ne cédait pas aux empereurs le
oit d’ériger des royaumes. Mais, quoi wil en soit, les Polonais rapportent Othon II la premiére institution de leur royauté (3).
AS Blanc, Hist. de Bavitre , tom. II, pag.
149.
(2) Idem, ibid. , pag. 148. (3) Le Laboureur, Relat. da Voyage de Po- logne, pag. 139, 140. _
BOLSEC (Jerome) *' serait un homme tout-a-fait plongée dans les ténebres de l’oubli, s'il ne s’était rendu fameux par certains ouvrages satiriques , que les moi- nes et les missionnaires citent encore (A), quoiqu’il failleayouer quils en parlent moins souvent que ]’on n’en parlait sur la fin du XVI°. siecle, et au commen-— cement du XVII°. Voici ce qu’on trouve concernant ce personnage dans les livres des protestans. Jéréme Bolsec était un carme de Paris; qui, ayant préché-un peu librement dans l’église de Saint- Barthélemi, jeta le froc aux or- ties, et s’enfuit au dela des monts aupres de Renée de Fran- ce, duchesse de Ferrare (a). C’é- tait le commun asile de ceux qu’on persécutait pour les nou- velles opinions. Il s’érigea en médecin, et se maria prompte- ment, et fit je ne sais quoi qui fut cause qu’on le chassa (0). Tl s’en alla 4 Genéve sur le pied de médecin ; et, ne trouvant pas quil se distingudt assez de ce coté-la, il entreprit de trancher du théologien , et dogmatisa d’a- bord en secret sur le mystere de la prédestination , suivant les principes de Pélage ** ; et puis,
“* La Bibl. francaise , XXIX, 190, rap- porte que |’épitre dédicatoire de la Vie de Calvin est signée Hierosme Hermas Bolsec , et datée du 24 juin 1577. Le frontispice du livre qui porte la date de 1582, au lieu de Hermas , dit Hermes.
(a) Pauld liberis in divi Bartholomai Jano concionatus esset, in Italiam abjectd cuculld profugisse, ibigue repenté medicum Jactum uxorem duxisse. Beza, ad Claud. de Saintes, Apolog. altera, Oper. tom.) I, pag. 345.
(b) Quitm..... in Italiam profugisset , indé
uoque, decepté Ferrariensi Ducissd, pulsus. Seis in Vita Calvini, Oper. tom. IIT,
pag. 374. pboabirsh
- ? Bayle, qui copie ici Calvin et Béze, ne