sorte (la quale fu lume e splendore di quella virtuosa e honorata compagnia) fui da molti amici miei consigliato à scrivere alcuna cosa et donarla alla stampa, per lasciar qualche memoria di me, e per seguitare l’honorato grido della moglie mia, la quale aveva lasciato al mondo con tanta sua gloria, e con tanto suo honore, il suo bellizzimo canzoniero, la sua bellissima Mirtilla favola boscareccia, e il compendio delle sue bellissime Lettere[1]. Il y a un Jean Baptiste Andreini qui a fait une tragédie intitulée La Florinda, imprimée à Milan, en 1606 [* 1].
- ↑ * Joly dit qu’il était fils d’Isabelle, et que ce fut lui qui publia le recueil de 1605, cité dans le texte.
- ↑ Prefat., del Capitano Spavento.
ANDRELINUS (P. Faustus), natif de Forli, en Italie, a été pendant fort long-temps professeur en poésie dans l’université de Paris. Louis XII le fit poëte couronné [a] : je ne sais point si la reine Anne de Bretagne, ou quelque autre reine, l’honora de sa protection spéciale ; mais je sais bien qu’Érasme, qui l’avait connu fort particulièrement, a dit qu’il était, non-seulement poëte du roi, mais aussi poëte de la reine (A). Il ne s’est pas contenté de faire des vers ; il a écrit aussi en prose quelques Lettres morales et proverbiales, qui ont été imprimées diverses fois. On en fit une édition à Strasbourg, l’an 1517, et une autre sur la seconde révision de l’auteur, l’an 1519 [b]. Beatus Rhenanus y joignit une préface, où il les loue beaucoup (B). Elles ont été commentées par Jean Arboréus, théologien de Paris. La plupart de ses poésies sont des distiques : ils ont été imprimés, avec le commentaire dont Josse Badius Ascensius les voulut bien honorer ; traduits vers pour vers en français, par un poëte de Paris, qui s’appelait Étienne Privé [c]. Cette traduction parut l’an 1604, et n’est propre qu’à faire mépriser l’original. Jean Paradin avait déja mis [d] en quatrains français une centaine des distiques [* 1] qu’Andrelinus adressa à Jean Ruzé, trésorier général des finances du roi Charles VIII, pour le remercier d’une pension forte et honorable que ce prince lui faisait payer avec des soins extraordinaires ; et qui ne méritait pas le déshonneur que ce plaisant poëte a pensé lui faire en nous donnant lieu de croire qu’on lui payait ses vers au quarteron ou au cent [e](C). Les poésies d’Andrelinus ont été insérées dans le premier tome des Délices des poëtes italiens, quoique les connaisseurs les aient peu estimées (D). On met sa mort à l’année 1518 (E). Les lettres qu’il avait écrites en proverbes ont été jugées dignes d’une nouvelle impression, à Helmstat, en 1662, selon l’édition de Cologne de 1509 [f]. Les mœurs de cet auteur n’étaient pas de bon exemple[* 2] ; mais on
- ↑ * L’ouvrage d’Andrelinus est intitulé : Hecatodisticon, 1512 et 1513, in-4o. C’est de l’un de ces distiques qu’est extrait le vers cité par Bayle dans la remarque (I) de son article Apelles.
- ↑ * Joly remarque qu’Andrelinus était ecclésiastique et chanoine de Bayeux, comme ou le voit par le titre de son livre intitulé : Publii Fausti Andrelini canonici Baiocensis
- ↑ Faustus Andrelinus item poëta suavissimus à Ludovico XII, Franciæ rege, laureâ coronatus. Leand. Alberti Descript, Ital., pag. 478.
- ↑ Gesneri Bibliotheca, pag. 573.
- ↑ Baillet, Jugemens sur les poëtes, tom. III, pag. 121.
- ↑ En 1545.
- ↑ Baillet, Jugem. sur les poëtes, citant Colletet, pag. 118, 125 et 126 de l’Art poétique.
- ↑ Morhosii Polyhistor., pag. 258.