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AVANT-PROPOS




Si la chirurgie vétérinaire est aujourd’hui plus avancée que celle de l’autre médecine, c’est certes là une chose dont nous devons être fiers ; mais, souvent les difficultés et les dangers des graves opérations font reculer le praticien qui ne dispose, comme dans les Écoles, ni de tous les instruments nécessaires, ni d’aides nombreux qui, par leur intelligence, secondent on ne peut mieux l’opérateur.

Telle opération, praticable dans une École vétérinaire, ne l’est plus pour ainsi dire dans la clientèle civile, surtout pour le praticien de campagne, et cela par les raisons suivantes :

1o  Sans fausse honte, mettons en première ligne l’inhabileté du praticien, inhabileté ne provenant nullement de son ignorance, mais du manque d’habitude.

2o  Parce que les instruments nécessaires et les aides intelligents font souvent défaut.

3o  Enfin, à cause de sa réputation que le vétérinaire craint toujours de compromettre.

En effet, si dans une École un cheval meurt des suites d’une opération, quoique celle-ci ait été très-bien conduite, ni l’opérateur, ni l’École ne souffrent de cet accident regrettable ; dans la clientèle civile il n’en est plus