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ral. D’autres affections beaucoup plus graves sont guéries par son emploi. Nous voulons parler des plaies du sabot des solipèdes. La lecture des cas rapportés ci-après prouvera la ressource grande que le praticien doit trouver dans l’emploi de ce médicament, qui évite des opérations longues et dangereuses que souvent le vétérinaire n’ose tenter.

Observation iii. — Clou de rue guéri par le chloral. — Le 6 octobre 1877, au matin, est présentée à la clinique de l’École vétérinaire de Toulouse, une jument poitevine, âgée de 7 ans, appartenant à M. Lassarade, d’Aiguillon. Cet animal est atteint d’un clou de rue, traité depuis quinze jours déjà, sans succès, par un vétérinaire.

À l’examen du pied malade, on reconnaît que le clou a pénétré dans la région moyenne de la fourchette, par la lacune latérale interne. La fistule résultant de la pénétration du corps étranger est sondée, et l’on constate qu’elle a environ trois centimètres de profondeur, et une direction oblique de bas en haut et d’avant en arrière. La sonde fournit la sensation d’un corps dur, élastique, et la boiterie est peu intense. Ces deux derniers symptômes font reconnaître que le clou n’a pas pénétré au-delà de l’aponévrose plantaire ; mais, vu la persistance de la boiterie, malgré le traitement auquel l’animal est soumis depuis 15 jours, il y a certainement nécrose de cette aponévrose.

M. Labat, à qui fut présenté le sujet lors de son arrivée à l’École, fit creuser avec la renette un petit infundibulum dans la sole autour de la fistule, qu’il débrida légèrement en avant et en arrière. L’animal fut ensuite soumis au traitement suivant :

Injecter deux fois par jour, dans la fistule, un mélange ainsi composé :

Hydrate de chloral 5 grammes
Glycérine 10
Teinture d’aloès 10