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1mm environ d’épaisseur, humide, molle et grisâtre. Les liquides qui s’écoulent de la plaie développent sur la peau des phlyctènes sans importance.

Le chloral a donc une action caustique qui pourrait gêner dans son emploi si, par sa solubilité, on ne pouvait lui faire perdre sa causticité. L’alcoolat de menthe sert à masquer son goût âcre et amer lorsqu’on l’administre par les voies antérieures.

Si l’administration par les voies digestives remonte à quelques jours, il peut y avoir irritation de la muqueuse buccale et pharyngienne, ainsi que du ptyalisme, il y a même sensation de chaleur à l’arrivée de cet agent dans l’estomac, sensation analogue à celle que l’on reçoit quand on vient d’ingérer de l’eau-de-vie ou de l’alcool. À part cela, on ne constate rien de particulier ; il est bien rare qu’il survienne soit des nausées, soit des éructations, et encore moins des vomissements.

Effets généraux. — À quelques nuances près, les effets généraux du chloral ressemblent à ceux du chloroforme. Cette analogie s’explique d’autant mieux que c’est en quelque sorte le même agent que l’on administre sous deux formes différentes. Voyons d’abord les effets du chloral, nous les comparerons ensuite à ceux du chloroforme.

Donné en petite quantité, le chloral hydraté produit la somnolence sans modifier notablement la sensibilité ; à dose moyenne, l’effet hypnotique est plus prononcé, il y a réellement sommeil en même temps qu’une légère anesthésie. Enfin, à dose élevée, cet agent est franche-