Page:Baus - Étude sur le corset.djvu/33

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE III


Influence sur les parois thoraciques et abdominales

Arnould, dans son Traité d’hygiène, nous dit : « L’hygiène a toujours le droit de demander que le vêtement féminin ou masculin ne comporte pas de ligatures ni de constriction localisées ou étendues, compromettant la circulation sanguine, limitant les mouvements et capables de devenir des causes de déformations. »

Dans le chapitre précédent, nous avons vu comment ces déformations pouvaient modifier les grandes lignes du corps féminin. Localement, elles sont encore plus accentuées.

Tout d’abord, le corset serrant plus ou moins directement sur la peau, l’expose à des pressions et des frottements répétés qui se traduisent à cet endroit par des altérations diverses.

C’est ainsi que l’on rencontre très souvent sur la peau, outre des écorchures et des excoriations, des épaississements au niveau des hanches et des aisselles qui ont l’aspect, la nature et l’étiologie des cors aux pieds. Notons toutefois que, sur les hanches, la peau, avant d’arriver à ce stade, passe pendant longtemps par des périodes d’irritation plus ou moins aiguës qui déterminent sur les crêtes iliaques des douleurs insupportables.

Bommier attribue au corset la propriété de favoriser les éclosions in situ des diverses éruptions. C’est, dit-il, ici que la grande loi de pathologie générale de la « pars minoris resistentiae » trouve une de ses affirmations les plus évidentes. Tout le monde connaît les localisations de psoriasis sur les surfaces exposées