je crois pouvoir justement distinguer par ces deux mots d’esclavage et de liberté [1]. »
Et Eulalie développe amplement sa pensée.
« Y a-t-il, demande-t-elle, une tyrannie au monde plus cruelle, plus sévère, plus insupportable que celle de ces fers qui durent jusqu’au tombeau ? »
Elle montre la femme honnête torturée dans sa conscience, en proie à des révoltes intimes, rivée pourtant à son devoir par les prescriptions des lois et les exigences de la coutume :
« L’honneur la menace, son devoir la ferre, et, par-dessus tous ces différents bourreaux qui la tourmentent, elle se voit obligée d’aimer ce qu’elle hait, d’ériger des autels à une idole, de respecter un objet de mépris, d’avaler malgré son dégoût une éternelle amertume [2]. Elle est obligée