Page:Baudry - Contes choisis des frères Grimm.djvu/298

Cette page n’a pas encore été corrigée
282

gouttes de sueur lui tombaient du front. Pour respirer un peu, il ouvrit la fenêtre ; mais, avant qu’il eût le temps de se méfier, le maître valet lui donna un coup qui l’envoya par la fenêtre dans les airs, où il monta toujours jusqu’à ce qu’on le perdît de vue. Alors le maître valet dit à la fermière : « A votre tour, le second coup sera pour vous.

— Non, non, s’écria-t-elle, on ne frappe pas les femmes. » Et elle ouvrit l’autre fenêtre, car la sueur lui coulait aussi du front ; mais le coup qu’elle reçut l’envoya dans les airs encore plus haut que son mari, parce qu’elle était plus légère. Son mari lui criait : « Viens avec moi, » et elle lui répondait : « Viens avec moi, toi ; je ne peux pas y aller, moi. » Et ils continuèrent à flotter dans l’air sans parvenir à se rejoindre ; et peut-être y flottent-ils encore.

Quant au jeune géant, il prit sa barre de fer et se remit en route.