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« Les voilà pour l’amour de Dieu ; je saurai bien m’en passer. »

Le nain reprit alors : « Tu as un bon cœur ; forme trois souhaits, un pour chaque liard que tu m’as donné ; ils seront exaucés.

— Ah ! ah ! dit le jeune homme, tu te mêles de magie : Eh bien ! puisqu’il en est ainsi, je désire d’abord une sarbacane qui ne manque jamais le but, ensuite un violon qui force à danser tous ceux qui l’entendront, et enfin je souhaite que, lorsque j’adresserai une demande à quelqu’un, il ne puisse pas me refuser.

— Tu vas avoir tout cela, » dit le nain ; et il entr’ouvrit le buisson : le violon et la sarbacane étaient là, comme si on les y eût déposés exprès. Il les donna au jeune homme en ajoutant : « Quand tu demanderas quelque chose, personne au monde ne pourra te refuser.

— Que puis-je désirer maintenant ? » se dit le garçon ; et il se remit gaiement en route.

Un peu plus loin il rencontra un juif avec sa longue barbe de bouc, qui restait immobile à écouter le chant d’un oiseau perché au haut d’un arbre. « Merveille de Dieu, s’écriait-il, qu’un si petit animal ait une voix si puissante ! Je voudrais bien le prendre. Mais qui se chargerait d’aller lui mettre du sel sous la queue ?

— S’il ne te faut que cela, dit le garçon, l’oiseau