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Pour toi, sois sans inquiétude ; tu trouveras un toit où tu pourras habiter, et tu seras contente aussi de la récompense que je te donnerai.

— Mais dites-moi ce qui va se passer, demanda encore la jeune fille.

— Je te le répète, ne me trouble pas dans mon travail. Ne dis pas un mot de plus ; va dans ta chambre ; quitte la peau qui couvre ta figure, et prends la robe de soie que tu portais quand tu es venue chez moi ; puis reste dans ta chambre jusqu’à ce que je t’appelle. »

Mais il faut que je revienne à parler du roi et de la reine, qui étaient partis avec le comte pour aller trouver la vieille dans sa solitude. Le comte s’était séparé d’eux pendant la nuit et se trouvait forcé de continuer sa route tout seul. Le lendemain, il lui sembla qu’il était dans le bon chemin ; il marcha donc jusqu’à l’approche des ténèbres ; alors il monta sur un arbre pour y passer la nuit, car il craignait de s’égarer. Quand la lune éclaira le pays, il aperçut une personne qui descendait la montagne. Elle n’avait point de baguette à la main ; pourtant il crut reconnaître que c’était la gardeuse d’oies qu’il avait vue dans la maison de la vieille, « Oh ! dit-il, elle vient, et je vois ici une des deux sorcières ; l’autre ne peut pas non plus m’échapper. »

Mais quel fut son étonnement, quand il la vit