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partout il y avait des chats, et en si grand nombre qu’on en noyait une foule au moment de leur naissance. Enfin il se fit conduire dans une île, où par bonheur on n’en avait jamais vu ; mais, en revanche, les souris y pullulaient tellement qu’elles dansaient sur les tables et sur les bancs, même en présence des maîtres des maisons. Tout le monde souffrait de ce fléau ; le roi lui-même ne pouvait s’en garantir dans son palais ; dans tous les coins on entendait piper les souris, et rien n’était épargné de ce que leur dent pouvait atteindre. Le chat fut introduit, et il eut bientôt nettoyé deux salles, si bien que les habitants supplièrent le roi d’acquérir pour l’État ce précieux animal. Le roi le paya, sans marchander, au prix d’un mulet chargé d’or, et le troisième frère revint dans son pays, encore plus riche que ses deux aînés.