Page:Baudry - Contes choisis des frères Grimm.djvu/202

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
186

barrassé pour diviser le temps. On reconnaissait bien s’il était matin ou soir ; mais la nuit, ceux qui ne dormaient pas ne savaient jamais quelle heure il était. « Voyez, leur dit-il, quel brillant animal ; il a une couronne de rubis sur la tête ; à ses pieds il porte des éperons comme un chevalier. La nuit, il appelle trois fois à heure fixe, la dernière quand le soleil va paraître. Lorsqu’il chante en plein jour, il indique que le temps va changer. »


Ce discours plut fort aux habitants de l’île ; la nuit suivante, personne ne dormit et tout le monde écouta avec la plus grande curiosité le coq annoncer successivement deux heures, quatre heures, six heures du matin. Ils demandèrent si ce bel oi-