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et leur tricoter une paire de bas ; toi, fais-leur à chacun une paire de souliers. »

L’homme approuva fort cet avis ; et le soir, quand tout fut prêt, ils placèrent ces présents sur la table au lieu du cuir taillé, et se cachèrent encore pour voir comment les nains prendraient la chose. A minuit ils arrivèrent, et ils allaient se mettre au travail, quand, au lieu du cuir, ils trouvèrent sur la table les jolis petits vêtements. Ils témoignèrent d’abord un étonnement qui bientôt fit place à une grande joie. Ils passèrent vivement les habits et se mirent à chanter :

Ne sommes-nous pas de jolis garçons ?
Adieu cuir, souliers et chaussons !

Puis ils commencèrent à danser et à sauter pardessus les chaises et les bancs ; enfin, tout en dansant ils gagnèrent la porte.

A partir de ce moment, on ne les revit plus ; mais le cordonnier continua d’être heureux le reste de ses jours, et tout ce qu’il entreprenait lui tournait à bien.

II

Il y avait une fois une pauvre servante qui était active et propre : elle balayait tous les jours la maison et poussait les ordures dans la rue devant la