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ceux qui l’occupaient, elle reconnut ses parents morts, avec leurs habits à l’ancienne mode, mais avec des visages pâles. Ils ne parlaient ni ne chantaient ; on entendait seulement comme un bourdonnement et un souffle léger courir dans toute l’église.

Une de ses tantes défuntes s’approcha d’elle et lui dit : « Regarde du côté de l’autel, tu verras tes fils. » La pauvre mère vit en effet ses deux enfants : l’un était au gibet et l’autre sur la roue. Alors sa tante lui dit : « Vois-tu, voilà ce qu’ils seraient devenus si Dieu les avait laissés au monde et s’ils ne les avait pas rappelés à lui quand ils étaient encore dans l’âge de l’innocence. »

La vieille mère rentra chez elle en tremblant, et elle remercia Dieu à genoux de ce qu’il avait mieux fait pour elle qu’elle n’avait pu le comprendre. Au bout de trois jours, elle se mit au lit et mourut.