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Mme Poteaux existe probablement encore et pourrait au besoin témoigner du fait que j’avance.

Mais depuis 1832 de nombreuses expériences ont été faites, particulièrement par mon frère déjà cité, en 1849 et 1854, dans la commune de Giraumont, près Compiègne, département de l’Oise. Il n’a pas eu un seul insuccès et a arrêté immédiatement les effets de l’épidémie. Tous ces faits ont été attestés par des certificats et l’ont été encore récemment par un certificat signé par trente-un habitants de cette commune, ainsi qu’on peut le voir dans le Progrès de l’Oise du 2 décembre 1865.

M. Ernest Baudrimont, pharmacien en chef de l’hôpital Sainte-Eugénie de Paris, chargé d’une mission par le Ministre du commerce, a appliqué ce traitement avec un véritable succès lors de l’épidémie de 1849. Il termine ainsi ses observations :

« Nous ne dirons rien ici de la théorie et des observations chimiques qui ont fait le point de départ de ce traitement. Le principal de la question étant la guérison et non la théorie de celle-ci, nous affirmons avec enthousiasme la réussite constante de ce traitement, d’après les résultats authentiques que nous avons consignés plus haut et dans le Mémoire que nous avons déposé au ministère du commerce en 1849. » (Journal de Chimie médicale et de Toxicologie.)

Le traitement que j’ai employé étant d’une simplicité extrême, il en résulte qu’il n’est pas besoin d’être médecin pour en faire l’application. Aussi, M. Tancrède (de Marly-lez-Valenciennes), que j’ai déjà cité plusieurs fois, ayant été témoin des résultats que j’ai obtenus, l’a recommandé et mis lui-même en pratique autant qu’il l’a pu.

On lit dans une Note publiée par M. Tancrède, le 25 juin 1849, dans le Courrier du Nord :

Ayant obtenu d’un médecin qu’il rédigeât une Note sur ce traitement, il dit : « Ce médecin, je puis l’affirmer, obtient les plus heureux résultats et considère ce traitement comme le seul rationnel. — Je crois devoir ajouter que plusieurs médecins de Valenciennes, entre autres MM. Stiévenard, qui, le premier, a donné l’exemple, Branche, Perriquet et autres, ont reconnu l’efficacité du traitement par les alcalis et qu’ils le suivent avec le plus grand succès ; M. Stiévenard m’affirmait hier encore, que parmi les cholériques qu’il traitait, la guérison était la règle, la mort l’exception. »