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n’avait aucun moyen de faire ces observations ; on savait bien qu’un mélange réfrigèrent condense l’humidité atmosphérique sur les parois du vase qui le renferme ; que Moscati a pu condenser ainsi les miasmes des rizières de la Toscane, et que la même chose a pu être faite dans des salles d’hôpitaux ; mais ces moyens sont insuffisants, et rien ne démontre qu’ils pourraient saisir des êtres vivants. Je pensai alors à faire passer un grand volume d’air dans une petite quantité d’eau, et à observer cette eau à l’aide du microscope, avec ou sans réactifs, en faisant varier le mode d’éclairage, enfin en employant tous les moyens capables de favoriser les observations.

Ce lavage de l’air pouvait être obtenu par un grand nombre de moyens différents : en insufflant de l’air avec un soufflet ou avec une pompe, ou bien en l’aspirant par un vase dit aspirateur, connu de tous ceux qui s’occupent de chimie.

Ce dernier genre d’appareil a un avantage considérable, parce que le vase aspirateur peut être un tonneau que l’on trouve partout, et parce qu’il fonctionne pendant un temps assez long sans que l’on ait besoin de s’en occuper.

Pour barboteurs, j’employai principalement : 1o  un petit flacon contenant quelques grammes d’eau, dans lequel plonge l’extrémité d’un petit entonnoir en verre ; 2o  ou un long tube incliné et légèrement recourbé à son extrémité inférieure.

Les figures suivantes permettront de comprendre la disposition de ces appareils :