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LIBERTÉ DES THÉÂTRES

même qu’il entretient les manufactures de Sèvres et des Gobelins, est-ce une raison pour lui attribuer la faculté d’empêcher l’art dramatique de se développer suivant la loi propre à chaque époque, et y réussira-t-on par la déclaration que tel genre est hérétique et tel mélange hétérodoxe  ? Non. Du jour où il a été résolu que chacun, sans que l’État eût à s’en mêler, pouvait se damner ou se sauver à sa guise, en choisissant lui-même sur ce qui importe le plus, la vérité ou l’erreur, il semble que cette question et toutes celles de même nature ont été tranchées à la fois. Le compelle intrare a été vaincu sur tous les points. En matière d’art comme d’industrie et de commerce, il n’y a plus, sauf les écarts que punit la loi qu’une question de libre appréciation remise à la garde du public et livrée à la responsabilité individuelle. Rentrons maintenant dans les questions purement économiques.