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XIII
PRÉFACE.

vrières s’occupent aujourd’hui avec plus d’ardeur que jamais des questions qui y sont traitées. Le gouvernement en met plusieurs à l’étude. L’esprit de réforme dans les matières économiques paraît heureusement l’animer et lui a fait prendre déjà plus d’une mesure salutaire. Il y a déjà plusieurs années que l’Empereur lui-même, dans un de ses discours, montrait comme le but le plus digne, comme la tâche même de notre temps d’élever ceux qui en sont encore trop déshérités à ces vrais biens de l’humanité, la lumière, l’aisance, la moralité, la civilisation en un mot. Nous ne sommes pas au bout de cette carrière ouverte aux améliorations utiles, nous l’espérons bien[1]. Notre ferme conviction est qu’on ne peut s’y avancer d’un pas sûr et con-

  1. Pendant que nous mettions ce volume sous presse, deux réformes que nous réclamons, réformes secondaires, sans doute, relativement à l’importance des questions que nous traitons, se trouvent opérées ou proposées par le gouvernement. La première est relative aux règlements abusifs qui concernent les chaudières à vapeur. M. Béhic, ministre du commerce, continuant la pensée libérale dont M. Rouher a été, en matière industrielle et commerciale, le promoteur et le représentant éminent, vient d’y mettre fin. La seconde se rapporte à la contrainte par corps, dont la suppression est aujourd’hui probable, quoique peu prévue hier même. Nous laissons subsister les quelques lignes dans lesquelles nous demandions ces réformes, sans les croire si prochaines, lignes qui se trou-