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LA LIBERTÉ DU TRAVAIL ET LA DÉMOCRATIE.

réelle, parce que, l’engouement étant, contagieux, vous comptez les vendre en hausse à quelque autre qui ne vérifiera pas plus que vous ; prenez-vous-en à votre cupidité »[1].

Enfin c’est M. Rossi qui dit par allusion à ces lacunes et à ces entraves de l’association : « Le législateur a été au-dessous de sa tâche lorsqu’il s’est trouvé aux prises avec les principes des sciences économiques. » C’est M. Laboulaye qui énonce et développe cet axiome « L’association, qui double les capitaux et les forces, est aussi une forme légitime de la liberté. »

J’ai signalé plusieurs des lacunes de la liberté du travail, et je n’ai parlé encore ni des lois sur l’intérêt de l’argent, ni des restrictions mises à l’expansion du crédit au profit de la masse, ni des restes si nombreux et si considérables du système dit protecteur, ni de plusieurs autres entraves dont aucune raison sérieuse ou du moins impérieuse ne commande le maintien, et qui sont à la fois contraires à la liberté du travail et à l’intérêt public. Je vais les examiner à part avec plus de détails.


  1. Du Droit industriel, par M. Renouard, membre de L’Institut, conseiller à la Cour de cassation, partie II, liv. II, chap. 4.