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dans l’air à 4/10, 000 par suite de la diminution de l’oxygène, et du ralentissement de l’hématose.

Les effets de ce gaz sont cependant assez intenses, pour que quelques auteurs l’aient classé parmi les poisons ; mais souvent on accuse l’acide carbonique comme étant le gaz asphyxiant, lorsque son action au contraire n’est due qu’à un peu d’oxyde de carbone qui lui est ajouté. En effet, nous savons que pour déterminer la mort, l’acide carbonique doit être mêlé à l’air dans les proportions de 30 à 40% et les animaux succombent lorsque à 4% d’acide carbonique, se trouve mélangé de l’oxyde de carbone dans les proportions de 0, 50 à 10 %.

Bien que mélangé à l’air, si l’acide carbonique est respiré à hautes doses, il finit par déterminer l’asphyxie, car l’acte respiratoire ne trouve pas assez d’oxygène pour s’accomplir librement ; il porte les animaux à l’assoupissement, au sommeil et la mort arrive sans qu’ils aient conscience de ce qu’ils éprouvent. Quand l’air au contraire ne renferme qu’une faible quantité d’acide carbonique, il exerce une action spéciale sur le cerveau et occasionne des maux de tête.

L’azote, quoique nécessaire à la respiration, ne doit pas être dans l’air sous une dose trop forte, car l’atmosphère qui en contient plus de 81 à 82 centièmes est impropre à la respiration ; il n’exerce pas cependant une action spéciale sur les animaux mais se substituant à l’oxygène, il finit par déterminer l’asphyxie.

Quant à la vapeur d’eau, et à l’hydrogène, ils ont pour effet de gêner l’hématose et de déterminer comme l’acide carbonique l’altération du sang ; de plus, si l’air est saturé par la vapeur d’eau, celle-ci porte entrave aux fonctions de la peau, et les produits qui s’échappent par cette voie