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3^4 Flpe les hemontYances tifìces d’une femme ; s’aviſa d’ad- joutgt au don fait par luy-meſtne a Cassandre , une peine qu’il vbu- lut estre telle ; à ſcavoir que ſes prediſhons , bien que toujours veritables , ne pourroient induire perſonnc à s’yarrêter: Comme en effet, quelques veritez qu’elle pro- ferast , on ne la voulut jamais croire. Elle ne l’éprouva que trop, lors qu’ayant predit plusieurs fois la ruyne de ſa Patrie, il ne ſe trou- va perſonne qui luy voulust prêter l’orcille , ou qui eustla moindre ereance en ſes paroles. Cette Fable ſemble avoir été feinte ſur le ſujet des remontran- ces, ou des conſeils inutiles , & qui ſont donnez , hors de ſaison. Car les hommes d’un naturel faſ- cheux & revêche , ne ſe veulent jamais ſoumettre à Apollon, c’est à dire à celuy qui est Dieu de l’Barmonie , pour apprendre de luy comme il faut la melodie des