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ûra en t homme me [me- 5l7 ifort pour des richesses , puis que l’acquifition en est si hazardeuíe, & la posteíìion si mal afìeurée? Ne ſçait-il pas bien qu’elles ſont àl’eſ- prit ce qu’est au corps une charge trop peſante ; que ceux qui s’y at> tachent avec paísion , n’en ont ja- mais du plaisir • que leur Avarice les rend pauvres dans leur abon- dancc , que leur repos diminuë , à mcſure que leur revenu s’aug- mente , que peu dei choſe ſuífit à la nature , Sc que l’Enfant qui vient au monde , est contraint de ſe contenter d’un chetif lange, SC d’un peu de laict:. Qujl apprenne donc des Scythes, dont je luy prc- poſe icy 1 exemple , que le moycn de devenir riche ne consiste pas à faire amas de threſors, mais à mo- derer la convoitiſe que l’on a pour cux. Estime heureux qui voudra, disoit Bias, l’homme qui est riche. leur moy je tiens que celuy qui Re íe ſoucie point de 1 estre , est