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DES NYMPHES

confessions galantes des nymphes. Des accessits d’encouragement furent donnés à Délia Brioche, à Hortense, à Frasca et autres. Galatée et Adeline-Nina reçurent même l’accolade fraternelle de madame la Présidente, et enfin la séance fut levée au cri de vive Vénus ! qui retentirent dans toutes les salles. Une table magnifiquement servie était dressée dans le grand salon de compagnie, où, après s’être copieusement restaurées, nos Nymphes se livrèrent aux plaisirs de la danse, qui se prolongea très avant dans la nuit. Enfin, le petit jour mit un terme à cette fête annuelle. Madame la Présidente se retira la première dans ses petits appartements, en exhortant son édifiant troupeau à se conduire de plus en plus avec sagesse et décence, et surtout à bien se garder des loups ravissants qui rôdaient ça et là dans tous les quartiers de la capitale. Nos nymphes s’empressèrent de répondre à cette recommandation, que toutes ayant vu le loup maintes fois, elles le redoutaient fort peu.

Chacun s’en fut se livrer aux douceurs de Morphée, tirant son rideau sur les éclats du jours. Tirons aussi le nôtre sur les Confessions des Nymphes, et désirons que nos lecteurs trouvent les gazes dont nous les avons enveloppées, aussi légères que gracieuses.