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CONFESSION

D’HORTENSE

SEIN DE NYMPHE ÉMUE.

Mes chères amies, je n’en ai pas très long à vous conter ; je ne ferai pas de grandes phrases, comme certaines de mes compagnes ; je n’irai pas chercher de midi à quatorze heures. D’abord je fus servante dans des maisons bourgeoises ; ça allait assez bien alors, car le maître me payait pour ne pas faire la cruelle avec lui quand madame était dans son comptoir ; et madame, de son côté, me faisait de petits présents pour me taire, quand son galant était caché dans l’alcôve ou sous le lit. Ce n’était pas tout, mademoiselle, la fille de la maison, me caressait, me donnait même de l’argent pour favoriser ses entrevues nocturnes avec son Ferdinand, et le garçon de