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CONFESSION

DE CLÉMENTINE
DITE LA SAUTEUSE EN LIBERTÉ

Lorsque, le lendemain soir, à six heures précises de relevée, l’honorable club galant fut réuni sous la présidence de la reine des matrones, Clémentine, dite la sauteuse en liberté, appelée suivant son rang de date, s’avança à la balustrade d’un ton décidé, et débuta par quelques réflexions préliminaires sur l’instabilité des choses humaines, la fragilité des sens, et surtout la fatalité qui avait voulu que, de femme de bien, elle se trouvât maintenant classée parmi ces filles éhontées qui avaient renoncé volontairement et par spéculation, à la pudeur et à la vertu de leur sexe…