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CONFESSION

D’EULALIE LA SCANDALEUSE

Une soirée d’hiver, que toutes les prêtresses du temple du no 113 étaient réunies dans le salon de compagnie, pendant que les trotteuses des galeries manœuvraient au dehors, Eulalie commença ses confidences en ces termes :

— Mes chères amies, vous voyez en moi un des jouets les plus bizarres de la fortune ; j’étais faite pour la vertu, mais un démon jaloux de mes sages inclinations triompha de mon sort, et disposa tout autrement de mes destinées. Non pas que je soie née dans un rang et une famille de distinction, je suis tout simplement d’une bonne bourgeoisie de Tolède en Espagne, et mon véritable nom est Farfanne. Quant à