italienne se mit bientôt en quête de trouver une explication et un historique à cet incomparable morceau. Chaque jour donnait naissance à quelque nouvelle interprétation, mais le caractère essentiel de la probabilité manquait à toutes également.
Cependant l’histoire de la fresque mystérieuse n’était pas destinée à être un secret éternel. Dans les premiers mois de l’année 1836, un de ces papyrus, qui sont maintenant soumis à un excellent procédé de déroulement inventé par le chevalier Collini de Naples, fut ouvert, et laissa voir aux yeux surpris la fresque — en miniature, — en tête de la première partie du manuscrit. Le papyrus, déroulé en entier, contenait la présente histoire, sur laquelle avait été incontestablement fait le dessin dont elle était illustrée, histoire que nous donnons avec toutes les mutilations que la fragile matière du rouleau à moitié calcinée rendait inévitables. La plus formidable de ces lacunes se trouve juste au commencement ; elle défie encore l’érudition de toutes les académies italiennes, et laisse le champ libre à leur industrie imaginative.
— Ô Callias ! je suis las du monde.
— Vous vous trompez, Sempronius ; vous êtes las de tout, excepté du monde.
— Je sais ce que je dis, Callias, et je parle sérieusement. Mais comment vous persuader ; comment vous faire croire à quelque chose ? Vous, Callias, sceptique de profession ; vous, bel esprit athénien ; vous, insou-