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462 CHARLES BAUDELAIRE

A MONSIEUR ANCELLE

DimancliCj ler Octobre i865.

Mon cher Ancelle,

Vous recevrez cette lettre demain matin, lundi, à 10 h. Ayez l’obligeance, sans attendre 5 h. du soir, de m’envoyer immédiatement ces loo fr., par la poste. Je vous en supplie, n’attendez pas au lendemain. Je vous assure que c’est très pressé. Il s’agit de petits besoins urgents, de ces petits be- soins qui ne veulent pas attendre.

J’ai reçu, ce matin, de nouvelles informations de Paris. Il paraît que mon affaire n’est pas du tout perdue, mais que M. Hippolyte Garnier veut^ et que son frère Auguste ne veut pas. Heureusement, Hippolyte est le plus fort. Mais il est encore à la campagne. Il s’agit de 4-ooo fr. Seulement, quand l’affaire sera conclue, tout sera mangé d’avance. Il ne restera rien pour payer des dettes en France.

J’espère qu’il me restera, sur ces lOO fr., de quoi aller à Paris, avant le i5, pour signer ce traité, s’il y a lieu.

Quand vous m’aurez envoyé ces loo fr., mais seulement après {les loo fr. étant ce qu’il y a de plus pressé), ayez l’obligeance de demander, dans une mairie (derrière Saint-Sulpice), un extrait de mon acte de naissance, 9 Avril 182 1, et de me l’en- voyer ici. On me le réclame à l’Hôtel de Ville.

Je n’ai pas pu faire autrement) n’ayant pas de