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456 CHARLES BAUDELAIRE

demande partout, et, dans les ventes, elles se ven- dent même assez cher.

Si le libraire veut, plus tard, en faire une riche édition, grand in-8o ou in-4o, il n’aura qu’à rache- ter à Poupart-Davyl les clichés des fleurons, lettres ornées et culs de lampe, préparés du temps de Ma- lassis. Il ne manque qu’un portrait et un frontis- pice, dans le même style, dont les dessins sont chez Braquemond.

Donc, d’abord :

I. — Fleurs du Mal.

2. — Spleen de Paris.{Qm\e\xv sert de pendant.

3. — Paradis artificiels. (Livre peu connu.)

4. — Contemporains. Peintres et Poètes. (Sur lesquels je compte beaucoup, et qui se trouveraient ainsi étayés sur trois livres amusants.)

Puisque vous allez quelquefois le soir au Café de Bade, bonsoir de ma part à Manet, — et dites- lui que je compte bien qu’il ne s’en ira pas en Espagne sans m’avertir.

Je vais écrire quelques mots à Sainte-Beuve.

Je vois, mon cher ami, que je vous donne beau- coup de mal, et je crois qu’il serait inconvenant que j’acceptasse, même de vous, un dévouement gratuit.

Tout à vous, et merci.

Je vais me remettre au Spleen et négliger, pour le moment, La Belgique. — Je vous remettrai Les Fleurs du Mal, en même temps que les articles y relatifs.