[\[\2 CHARLES BAUDELAIRE
A POULET-MALASSIS
Mon cher ami,
J’ai dîné avecFannj. J’étais venu pour vous mon- trer une lettre fort drôle de Madame Paul Meurice, qui à coup sûr vous aurait fait rire, mais aussi pour vous demander conseil relativement à certains rap- ports relatifs au Melmoth.
Ne vous voyant pas venir, j’ai répondu sans vous attendre.
A MONSIEUR ANGELLE
Mercredi, 28 Juin i865.
Mon cher Ancelle,
Je crois toujours tout ce que je dis et tout ce que j’annonce. La terreur de ne pas réussir, le lam- binag-e, un affaiblissement réel de la volonté, m’ont empêché d’aller à Paris discuter une g^rosse affaire, au commencement de ce mois.
Mais il faut enfinir ; envoyez-moi donc mon mois de Juillet (dont voici le reçu), et, si je ne pars pas après-demain, au reçu de votre réponse, je partirai le 5 Juillet.
Je vous ai envoyé une bagatelle qui a été publiée, malgré moi, dans IJ Indépendance, Car vous ne supposez pas que je veuille écrire dans les jour- naux belges.