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Michel Lévy m’en veut rravoir cédé Les Fleurs du Va/ et Le Spleen de Paris à Hetzel.

Helzel est de mauvaise humeur contre moi (et il en a le droit), parce que je ne lui ai pas encore livré Les Fleurs du Mal et Le Spleen de Paris, qui cependant sont finis, mais que je triture encore.

Dentu et Charpentier ne me paraissent pas des éditeurs de nature à donner de la popularité âmes livres. Je me trompe peut-être, mais Dentu ne me paraît pas assez sérieux, et Charpentier est trop du règne de Louis-Philippe ; vous me comprenez. Mais je n’attache pas une importance absolue à ce que je vous dis.

Restent Didier, Amyot et Hachette, qui sont d’excellentes librairies. Est-ce qu’il n’y a pas chez ce dernier passablement de pédanterie démocratique ? Je vous préviens que Pauvre Belgique ! est un livre anti-libre-penseur, fortement tourné au bouffon.

Eparpillez les livres, si vous ne pouvez faire mieux.

Quel est le maximum que vous supposez pou-

ir demander par in-8° et par in-i8 ?

Mais ce sont là des questions ultérieures. D’ail-

irs, comme je vous l’ai dit, je vous abandonne le gouvernement de tout cela, et il va sans dire que je m’interdis, si vous acceptez, de faire une démarche directe quelconque auprès d’un éditeur quelconque.

Dans quelques jours, je vous enverrai deux ou trois articles de revue, et un paquet de poèmes en prose que vous partagerez entre deux ou trois recueils !