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prendrai bien un peu, et, quoique nous nous con- naissions d’assez vieille date pour nous croire un peu liés, je suis obligé de vous faire cette bête de question. J’ai entendu dire qu’en affaires la pudeur était sotte. Je n’ai pas besoin d’ajouter, mon cher Leiner, que ce que vous déciderez sera bien. Seu- lement, j’espère trouver un ami zélé.

Je vais vous expliquer les affaires du présent. J’espère que, l’année prochaine, peut-être même dans quelques mois, si j’ai un peu de repos, j’en aurai d’autres à vous soumettre.

Je désire vendre quatre livres dont je vous envoie le sommaire :

Les Paradis artificiels (si mal édités il y a quelques années qu’on peut les considérer comme un livre inédit. Je trouve le livre bon comme il est, je n’y ajouterai rien, je n’en retrancherai rien).

ftéflej’ions sur quelques-uns de mes contempo- ns. Divisées en deux parties, ou deux volumes. Ceci n’est pas, comme vous pourriez le croire, un paquet d’articles de journaux. Bien que ces arti- ^^« ^s, inconnus pour la plupart, aient p^ru à de s longs intervalles, ils sont reliés entre eux par î pensée unique et systématique. J’ai une assez vive envie de montrer ce que j’ai su faire, en ma- tière de critique.

l’^nfin, le quatrième. Pauvre Belgique î i vol. Celui-ci n’est pas terminé. J’ai su mettre à profit neuf mois de séjour, mais il faut ajouter deux ou trois chapitres sur les provinces, sur les vieilles