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j’ai recus le 2 Janvier. Votre reçu est au second feuillet de la feuille Jacquinet. Je tirerai le diable par la queue, et je ferai patienter les gens jusqu’à la conclusion de mes affaires en France.

Vous n’avez pas compris la lettre où je m’excusais de n’avoir pas profité des 400 et des 600 fr. pour m’en aller.

Je souffre et je m’ennuie. Et cependant j’aurais beaucoup d’argent que je ne partirais pas. Je suis en pénitence et j’y resterai, jusqu’a ce que les causes de la pénitence disparaissent. Il s’agit non seulement d’argent, mais de livres à finir, et de livres à vendre, qui m’assurent en France une tranquillité de quelques mois.

la mère m’a écrit une lettre charmante et pleine de sagesse. Quelle patience ! Et quelle confiance en moi ! Saviez-vous qu’elle a été très malade et subitement restaurée ? Par bonheur pour moi, j’ai su les deux nouvelles, la mauvaise et la bonne, à la fois !

Pas de retard, je vous en prie, non seulement parce que j’ai besoin d’argent, mais parce que vos lettres sont une distraction pour moi. Je ne bouge pas de ma chambre. D’ailleurs, où irais-je ? si je pouvais sortir.

Tout à vous.

A MONSIEUR ANCELLE

Dimanche, 12 Février 1805.

Mon cher ami.

Je vous remercie. Je me souviendrai que j’ai déjà