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402 CHARLES BAUDELAIRE

Peut-être n’avez- vous pas bien compris les com- missions que j’ai pris la liberté de vous jeter sur les bras. Peut-être les avez-vous considérées comme des fiiaiseries, parce que vous n’avez pas le même amour que moi pour le papier, Tor, la gra- vure, etc.. Et puis, quand vous aurez voulu faire les commissions, il était trop tard, et vous n’osez pas me dire que tout est perdu. C’est cela, n’est-ce pas ?

Le Mont-de-Piété ? Jacquinet ? Desoye ? Tout est- il sauf, et qu’est-ce que je leur dois ?

J’ai supposé que la lettre de Proudhon vous in- téresserait ; vous y avez vu l’idée fixe de la banque- route comme salut, et de l’abolition de la rente.

Et nos comptes ? Etes-vous malade ? Etes-vous absent ?

Bien à vous ; mais, pour l’amour de Dieu, répon- dez-moi.

A MONSIEUR ANCELLE

Mercredi, 8 Février i865.

Mon cher Ancelle,

Je vous écris dans le répit que me laisse une de mes crises qui sont si violentes quelquefois que ce matin il m’a fallu plus d’une heure pour déchif- frer votre lettre.

C’est plus que bien, c’est très bien, et je vous remercie. Et puis c’est moins cher que je ne m’y attendais.