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388 CHARLES BAUDELAIRE

Je me souviens de vous avoir parlé d^un livre qui m’a paru curieux ; c’est sans doute une étude de la société parisienne sous l’empire actuel, par un Allemand.

Je connais la brochure à laquelle vous faites allu- sion. C’est très y « y^’/i//^, enfantin même, mais c’est d’un homme qui sent juste.

Vous me parlez de Vinstruction publique belge. J’ai fait des efforts pour comprendre cette org-ani- sation, et je n’ai pas pu y réussir. Tout ce que j’ai clairement compris, c’est que les études littéraires étaient détestables, et que les jeunes gens recevaient, en général, une meilleure instruction scientifique. Pas de latin. Pas de philosophie. Beaucoup de sciences physiques. C’est ce que j’appelle la sottise moderne, l’école Duruij.

A bientôt. Tout à vous.

Je vous remercie de toutes vos bonnes paroles.

Je vous rapporterai votre livre.

Mais ce n’est une merveille que relativement.

A MONSIEUR ANGELLE

Dimanche, i8 Décembre i864« 

Mon cher Ancelle,

En revenant de Malines, où j’étais allé demeurer quelque temps chez M. Rops,j’ai trouvé votre der- nière lettre, et je réponds, tout d’abord, au post- scriptum que j’ai trouvé un peu singulier, per-