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38o CHARLES BAUDELAIRE

disponibles immédiatement. Peut-être serez-vous oblig-é de vous cotiser avec ma mère, pour faire le total ; mais envoyez-moi ce que vous pourrez, tout de suite, c’est à dire le i5, au matin. On a eu beau- coup de complaisances pour moi, tant que j’ai payé ; mais, depuis deux mois et demi, on méfait la mine ; j’ai promis pour samedi matin, i5, ^i je suis ici un étranger.

Mon cher, cette lettre m’a exténué. Quand j’ai écrit seulement une cinquantaine de lignes, j’ai la tête embarrassée. Je voulais écrire à ma mère, ce soir, pour lui rendre compte de tout ce que je vous dis. Je ne lui écrirai que demain matin, vendredi i4 ; elle aura donc ma lettre, samedi i5, le matin, ou le soir.

C’est moi qui vous ai envoyé quelques livraisons du compte rendu du congrès de Malines ; vous avez vu que le discours de Dupanloup manquait. Il a paru dans une livraison qui m’a échappé. Il a été édité, depuis lors, à Paris, rue de Tournon, chez Douniol. Votre fameiix père Félix ne m’a pas inté- ressé. C’est un Cicéron.Lediscoursdu’pèreHermann m’a paru très remarquable et très curieux.

Je savais que l’opération que vous avez dû subir n’était ni dangereuse, ni très douloureuse. Seule- ment, il faut bien faire attention à une certaine chose… Ne m’oubliez pas demain.

Présentez mes respects à Madame Ancelle.

Je vous rapporterai un curieux livre sur l’Empire, un livre digne d’être lu, et non pas unesottised’exilé.