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Davyl, un peu honteux, a essayé de lui expliquer qu’il était question d’autre chose. Rien n’y a fait ; elle n’a cessé de me provoquer par toutes sortes d’inso- lences. Quand sont venus les gros mots, relative ment à vous, je lui ai expliqué, froidement, que les gens bien élevés, quand ils avaient du mal à dire de quelqu’un, évitaient de le dire devant les amis de celui-là ; que, d’ailleurs, j’étais venu pour autre chose, et cœtera.

Mais enfin, il est en prison, lui, et deux de

■s complices. J’ai répondu : Je le sais (sauf la f/uestion des fameux complices). Mais ce qu’il y a de fort singulier, c’est que, pendant que je com- prenais Clichy, elle voulait dire Mazas. Je ne peux pas vous donner une idée de cette scène ; il faudrait la mimer. Je me sentais froid, de haine ; mais l’amour de ma dignité l’a emporté. Mais ne

ilà-t-il pas, tout à coup, que Poupart-Davyl, calme et même embarrasse jusqu’alors, enivré sans ’loute parles effroyables cris de cette vieille

ist mis aussi à c rier, sans savoir pourquoi. Car n’étais pas venu pour parler devons, et je n’a-

ils rien dit de vous. Alors, je me sui#levé, j’ai

ilué Poupart-Davyl, et il m’a accompagné. Et puis la porte s’est fermée violemment, avec de vagues imprécations, relatives à moi. C’était encore 1^ demoiselle, furieuse probablement de ce que

avais évité de la saluer.

J’espère que Poupart-Davyl aura l’esprit de m’é- crirc une lettre d’excuses. S’il ne le fait pas, je trouverai, peut-être, le temps de lui donner une