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LETTRES 1862 343

Il e : -i t-Mueiit que le coup part de quelque haine ri de quelque méchanceté, dont je ne connais ni la

ison, ni Torigine.

Je crois que M.R a été un peu étonné de mon aime ; et, je vous le répète, il a fallu des explica- tions secondaires, pour que je comprisse la g-ra- vité de la chose.

J’étais allé dire à M. R que je comptais,

sous peu de jours, livrer la totalité du manuscrit, afin que tous les morceaux à supprimer, s’il y avait lieu, me fussent indiqués à l’avance, et que je ferais faire immédiatement, pour La Presse, une copie particulière.

J’irai vous voir, le 16, pour vous montrer ce ma- nuscrit. Quand même vous maintiendriez la suppres- s’on totale, je ne m’en considérerais pas moins

nme votre obligé, au moins à cause de l’admi-

rable intention que vous avez montrée.

Tout cela est d’autant plus désagréable que je

acontre une foule de gens qui prennent goût à Ja chose.

Selon votre décision finale, quand vous aurez

’/, je vous laisserai l’ouvrage, ou je Importerai

inédiatement au libraire.

Demain, après-demain au plus tard, je retrou- verai le numéro de la revue, et je vous le trans- mettrai ; mais il faudrait une épreuve, à la brosse, du feuilleton resté à l’imprimerie, pour que vous puissiez bien juger delà proportion entre le vieux, le neuf, et le rajeuni.

Tout à vous.