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LETTRES 18O2 327

»mme aussi, il y a longtemps, à faire des projets t’ constitution ? Il y a cette grande différence que i vôtre est tout à fait viable, et qiic^ peut-être^ le

juiir n’rst pas loin où elle sera adoptée.

Poulet-Malassis brille de faire une brochure avec

votre admirable article, mais il n’ose pas aller vous

voir ; il croit que vous lui en voulez.

Promettez-moi, je vous prie, de trouver quelques

minutes pour répondre à ce qui suit :

Un grand chagrin, la nécessité de travailler, des

douleurs physiques, dont une vieille blessure, ont

interrompu mes opérations.

J’ai, enfin, quinze exemplaires de mes principaux

bouquins. Ma liste de distribution, très restreinte,

est faite. Je crois de bonne politique d’opter pour le fau- nil Lacordaire. Là, il n’y a pas de littérateurs, tftait primitivement mon dessein, et, si je ne l’ai is fait, c’était pour ne pas vous désobéir, et pour i pas paraître trop.excentrique. Si vous croyez on idée bonne, j’écrirai, avant mercredi prochain, ! ie lettre à M. Villemain,où je dirai,biièvement, u’il me semble que l’option d’un candidat ne doit is être seulement dirigée par le désir du succès, lais aussi doit être un hommage sympathique à mémoire du défunt. Aussi bien, Lacordaire est

un prêtre romantique, et je l’aime. Peut-être glis- ’ rai-je, dans la lettre, le mot romantisme, mais m sans vous consulter.

Il faudra bien que ce terrible rhéteur, cet homme grave et si peu aimable, lise ma lettre ; cet homme