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vous que votre beau-frère saura bien manœuvrer cette affaire ?

S, qui m’avait donné sa parole pour le billet de 350, m’a dit hier, brutalement : Puisque vous escomptez du papier chez S, il faut aussi lui porter celui-là. J’ai couru de très mauvaise humeur chez S, à qui j’ai conté l’histoire, et qui, sans me donner un mot d’explication, m’a escompté les deux billets de 500 fr.(25fr.). Mais que faire du billet de 350 ? Le porter chez T ? Chez G ? Revenir chez S ? Ou aller chez J qui ne me connaît pas ?

Autre accident, celui-ci monstrueux ! Je vais, chez L, prendre mes 500 fr. ; on me demande la permission de prélever 200 ou 300 fr., sur 472 que je dois. Il m’était impossible de comprendre. On me montre alors un dossier M Baudelaire datant d’il y a à peu près deux ans. On m’explique que si on ne m’a pas poursuivi, cest parce qu^on sait quon revoit toujours les auteurs, et qu’en y mettant des facilités on est toujours remboursé par < ? mj^. Notez que j’ai déjà remboursé deux billets M, et que celui-là (escompté directement par lui, car je n’avais jamais rien escompté chez L ), je le croyais payé de très vieille date. C’est le prix, ou plutôt un acompte sur le prix de mon Salon, de Novembre, de vers^eic.

Depuis deux ans^M n’a pas daigné m’avertir.

J’ai refusé, nettement, de laisser prélever quoi que ce soit ; et on m’a promis de me donner mes 500 fr. demain, pourvu que je prisse un engagement