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Il faudra évidemment que je retourne à Honfleur, à la fin de ce mois, pour retrouver tous mes manuscrits, mais jamais je ne changerai de lieu sans vous avertir.

A P0ULET-MALASSIS

18 Avril 1860.

Je maintiens ce que je vous ai dit. Si, le 1er Mai, je n’ai pas fini la préface et les trois morceaux dont je vous ai parlé, je les sacrifie. Mais il faut, même au cas où je les sacrifierais, dès aujourd’hui, aller à Honjleur, car il me manque aussi, — sans compter Danse macabre, — Sonnet d’automne, Chant d’automne, Paysage parisien, D’après Mortimer et Duellum ; tous ces papiers sont si bien cachés que ma mère ne pourrait pas les trouver. Ensuite, je ne me soucie pas beaucoup d’ajouter à mes nombreux tourments actuels la correction des —preuves des Fleurs.

Pour tous les billets, c’est entendu. Je ne partiraipas sans avoir pourvu, par C et D , aux 2.400 du 10 Mai. Je vous répète qu’on peut se fier au maître de cet Hôtel, et la preuve, c’est que plusieurs personnes du Havre ou de Dieppe, qui ont demeuré chez lui, font des billets, payables chez lui. Rappelez-vous qu’il s’appelle Rousset. Il est évident que le plus raisonnable est de lui envoyer l’argent que la veille, mais nous oublions tous les deux que je passerai trois