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nuance entre les deux billets. Il désire que je ne me serve pas de la maison Didot et Gélis, pour une raison que j’ai devinée être une petite raison d’orgueil.

Peut-il, appuyé par ma prière, compter sur cette complaisance de votre part ?

Ce nouveau billet serait, comme celui de 500 fr. (qui tombait le 5), revêtu des sacrements de l’Administration, et il serait naturellement représenté par un manuscrit de moi. (Entre nous, je crois que ce sera le dernier.)

Et Les Paradis ? Nous n’avons plus que neuf mois et demi, pour quatre volumes.

Tout à vous.


Vous me ferez sérieusement plaisir, parce que vous m’épargnerez ainsi des courses.

Je tourne ma lettre, pour vous demander, très sérieusement, s’il ne vous conviendrait pas d’être l’éditeur de l’album Méryon (qui sera augmenté) et dont je dois faire le texte. Vous savez que, malheureusement, ce texte ne sera pas selon mon coeur.

Je vous préviens que j’ai fait une ouverture à la maison Gide…

Ce Méryon ne sait pas se conduire ; il ne sait rien de la vie. Il ne sait pas vendre ; il ne sait pas trouver un éditeur. Son œuvre est très facilement vendable.