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rait bien mon affaire. Mais les fi« -ures ! Il y a tou- ,v)nrs quelque chose de puéril, même dans ses meil- leurs dessins. Quant à La Divine Comédie^iw. m’é- )anes fortement. Comment a-t-il pu choisir le poète le plus sérieux et le plus triste ? D’ailleurs, tu vois que je veux en revenir au système du fron- tispice antique, mais traité d’une manière ultra- •mantique.

Enfin, pour tout dire, parmi les noms que j’avais

passés en revue, je m’étais surtout arrêté sur ceux

e Penguilly et de Nanteuil, mais j’ignore si Pen-

uilly consentirait, et, quant à Nanteuil, je crains

iii’il n’ait mis beaucoup d’eau dans son vin, et qu’il

ne sache pas retrouver le caractère qu’il

\ait mis autrefois au service de Vicjtor Hugo.

ependant, ces deux noms avaient pour moi le

1 and avantage d’offrir une signification romanti-

ue en parfait accord avec mes goûts, et répondant

ir une certaine forfanterie à l’ingratitude et à la

•gligence de ce siècle.

Mais, par-dessus toutes choses, il ne me con-

icnt pas de faire une visite à un artiste distingué

l de l’engager dans un petit travail, ^ur lequel

• serai difficile, avant d’avoir la certitudequ’il sera

honorablement payé.

Ces réserves faites, si tu peux me renseigner sans FiTengager, je t’exprime d’avance ma gratitude.

Quant au Salon, hélas ! je t’ai un peu menti, mais i peu ! J’ai fait une visite, une seule, consacrée à liercher les nouveautés, mais j’en ai trouvé bien eu, et pour tous les vieux noms, ou les noms sim-

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