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CHARLES BAUDELAIRE

tent, — Positivement, je n’irai pas demain chez lui, si je n’ai pas reçu une lettre de vous. Tout à vous.

2 2. Rue Beautreillis.

A POULET-MALASSIS

10 Décembre i858.

Je VOUS remercie, mon cher ami, car positive- ment j’étais malade de tristesse et d’inquiétude. Penser qu’un charmant logement m’attend chez moi et que ce Chanaan m’est interdit, à cause de quelques misérables dettes !

J’ai donc bien fait de ne pas aller chez Galonné, aujourd’hui. Avec votre lettre, je puis y aller, et j’ai l’espoir de lui faire faire tout ce que je voudrai. Mon traité est dans mon pupitre, à l’Hôtel. J’irai le chercher, demain. Seulement, la journée devait être occupée par un déménagement de papiers ; il est certain que vous ne recevrez après-demain que le traité, l’exposé de vos comptes que vous me demandez ne pouvant être fait que dans l’entrevue avec Galonné. Il est présumable que le prêteur, si prêteur il y a, hélas ! désire être nanti du traité pour m’empêcher d’emprunter deux fois sur la même valeur. Gette défiance est naturelle, mais peu honnête.

En attendant, voici mes comptes, selon moi. J’ai reçu (argent prêté par Galonné, il y a un an) 35o fr. J’ai livré Le Haschsich, 4oo et quelques