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plus élevée que La Vieille Maîtresse. Mais j’ai le malheur de m’entendre si peu avec vous que je crains bien que vous ne partagiez pas mon enthousiasme, — enthousiasme ancien, il est vrai, et que je vérifierai de nouveau, quand vous aurez fini.

Mes amitiés à M. Mosselmann.

Votre bien dévoué.

A POULET-MALASSIS
30 Décembre 1857.

Mon cher ami,

Je viens de recevoir tout à l’heure votre lettre par Asselineau.

Si, après m’avoir lu, vous croyez devoir insister, renvoyez-moi de nouveau ce billet, que je vous expédie endossé.

Un imbécile maudit qui m’a fait un billet de 500 fr., passé par moi chez T , ne l’a pas payé. Je désirais que T ne poursuivît pas, et je suis allé le voir, lui offrant de rembourser pourvu qu’il ne me tracassât pas. Mais comme je lui demandais pour cela un peu trop de temps, il me dit : J’accepterais volontiers, en échange, un billet de M. Malassis, dont la signature est bonne et pour qui vous travaillez sans doute. Naturellement, j’ai refusé, ajoutant avec une franchise déplorable que je ne pouvais pas demander de complaisances à M. Malassis envers qui je n’avais pas encore tenu mes engagements. Il y a donc (selon moi) double