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meut revenu à la charge, comme un enfant terrible, et il m’a parlé d’Emaux et Camées comme d’une chose libre dont il refuserait la réimpression à n’importe qui, jusqu’à ce que vous soyez venu à Paris.

Il y veut ajouter dix morceaux inédits et dans le même rythme. La question d’argent serait plus que facile à régler, mais il galope toujours sur son dada de beauté typographique.

Votre ami L est vraiment gentil. Ces jours-ci, j’ai été la victime d’une demi-douzaine de petits journaux, à propos de quelques fragments publiés dans la Revue française. J’aurais présumé qu’à cause de vous, M. L n’aurait pas apporté son contingent à ce haro. J’espère que la Revue française ne commettra plus de pareilles erreurs.

Bien à vous.

Ce soir, ou demain, vous allez recevoir votre neuvième feuille ; je sais juste combien il faut.



A POULET-MALASSIS
14 Mai 1857, 4 h.

Non, mon ami, vous ne serez pas encore délivré aujourd’hui. — Je ne le serai que demain, et vous, naturellement, vous ne le serez que deux ou trois jours après.

Je m’escrime contre une trentaine de vers insuffisants, désagréables, mal faits, mal rimants.