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A POULET-MALASSIS

Mon cher ami,

Vous êtes mille fois trop aimable, vous et votre Crébillon dont je ne veux pas.

Donnez cela à Monselet, ou à Babou. Après notre second volume, excepté en faveur de Laclos, je n’écris plus d’articles. Je vous remercie du magnifique regret que vous exprimez à la fin, mais j’en profite pour vous faire remarquer que vous ne me dites pas un mot de la grosse question. Je vous ai déjà offert de vous rembourser, le 1er du mois, le prix du papier et du tirage, mais j’ai réfléchi, depuis lors, que vous aviez peut-être défait les formes et les caractères ; dans ce cas-là, je vous rembourserai aussi une nouvelle composition, mais en une autre fois. — Dans ce cas-là aussi, vous auriez l’obligeance de me retourner l’ancienne feuille, avec ses corrections, en même temps que la feuille nouvelle, pour que je puisse bien vérifier. — Et il ne faut pas vous fâcher, et il faut accepter mon offre. Voulez-vous que je vous envoie le petit volume des poésies de Poe, imprimé à Londres ? Il y a là deux dédicaces imprimées dans le goût que j’essayais de vous indiquer.

Ah ! malheureux plein de pétulance, avez-vous donc fait le même coup pour les deux feuilles suivantes, c’est à dire celles que vous avez dû recevoir ce matin (20 Mars), et avez-vous tiré avant d’avoir