Page:Baudelaire - Les Fleurs du mal 1861.djvu/270

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CX

UNE MARTYRE


DESSIN D’UN MAÎTRE INCONNU



Au milieu des flacons, des étoffes lamées
Et des meubles voluptueux,
Des marbres, des tableaux, des robes parfumées
Qui traînent à plis somptueux,

Dans une chambre tiède où, comme en une serre,
L’air est dangereux et fatal,
Où des bouquets mourants dans leurs cercueils de verre
Exhalent leur soupir final,